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 Table des Matières

Chaikin A/D Oscillator (Oscillateur d’A/D de Chaikin)

L’oscillateur d’A/D de Chaikin est fabriqué en soustrayant une moyenne mobile exponentielle à 10 unités de temps de la ligne d’Accumulation/Distribution de sa moyenne mobile à trois unités de temps. La formule qui équivaut à ce calcul est donnée ci-dessous:

mov( ad(), 3, E) - mov( ad(), 10, E)

Voir page pour plus d’informations sur la façon de tracer les indicateurs. Pour plus d’informations sur les paramètres de l’oscillateur de Chaikin.

Interprétation

L’article suivant sur l’interprétation de l’accumulation/distribution des volumes, écrit par Marc Chaikin, est repris ici avec sa permission.

L’analyse technique à la fois des indices de marché et des titres doit inclure des études sur les volumes afin de donner au technicien une image complète et fidèle de la dynamique interne d’un marché donné. L’analyse des volumes est d’une aide précieuse pour identifier les forces et faiblesses internes qui existent sous le couvercle de l’action des prix. Très souvent, les divergences des volumes par rapport aux mouvements des prix sont le seul indice à notre disposition sur un retournement de marché qui est sur le point de se produire. Bien que les volumes aient de tout temps été considérés comme importants par les techniciens, très peu de travaux efficaces ont été conduits sur les volumes avant que Joe Granville et Larry Williams aient commencé à chercher de façon plus créative dans la direction des relations entre volumes et prix, à la fin des années soixante.

Pendant des années il a été accepté que normalement volumes et prix montaient et tombaient ensembles, mais quand cette relation n’était plus vérifiée, il fallait redoubler d’attention dans l’examen de l’action des prix, à la recherche d’indices éventuels de changement de la tendance. Le concept de l’OBV de Granville qui associe les volumes complets sur une journée de hausse à de l’accumulation, et les volumes complets sur une journée de baisse à de la distribution, est bon si ce n’est qu’il est trop simplificateur pour avoir une portée pratique réelle. La raison en est qu’il y a bien trop de sommets et de creux importants, à la fois à court et à moyen terme, où l’OBV confirme les extrêmes marqués par les prix. Néanmoins, quand la ligne de l’OBV lance un signal de divergence sur un extrême marqué par les prix, c’est un signal technique de valeur qui généralement déclenche un retournement des prix.

Larry Williams est parti du concept de l’OBV et l’a porté plus loin. Afin que l’on puisse déterminer si nous assistons à une accumulation ou à une distribution, sur un marché ou un titre donné à un jour donné, alors que Granville comparait le prix de clôture à la clôture précédente, Williams comparera le prix de la clôture à celui de l’ouverture. Il [Williams] créa une ligne cumulative en ajoutant un pourcentage des volumes totaux à sa ligne cumulative quand la clôture était supérieure à l’ouverture, et en lui retranchant un pourcentage des volumes totaux si la clôture était inférieure à l’ouverture. Cette ligne d’accumulation/distribution obtint des résultats nettement supérieurs à l’OBV classique en ce qui concerne une analyse de divergences.

Williams porta ce processus un peu plus loin dans le cadre d’une analyse du Dow Jones Industrials en créant un oscillateur de cette ligne d’accumulation/distribution qui donnerait encore de meilleurs signaux d’achat/vente. Pourtant, au début des années 70 la cote des quotidiens ne fournit plus les prix d’ouverture des actions, dès lors il devint bien difficile de calculer la formule de Williams à moins de donner de multiples coups de fils aux intermédiaires qui étaient directement dotés d’écrans de cotation. C’est à cause de ce vide que j’ai mis au point l’oscillateur de Chaikin qui substitua le prix moyen du jour à la place du prix d’ouverture, et qui porta l’approche de Williams un peu plus loin en appliquant cet oscillateur non seulement aux indices mais également aux valeurs individuelles et aux matières premières. L’oscillateur de Chaikin est un outil excellent pour générer des signaux d’achat et de vente quand son action est comparée aux mouvements des prix. Je pense que ceci représente une amélioration tangible sur le travail qui l’a précédé.

Les principes sur lesquels repose mon oscillateur sont au nombre de trois. Le premier principe est que si l’indice de marché clôture au-delà de son point médian sur la journée (défini comme [haut+bas]/2), alors l’action technique du jour est assimilée à une accumulation. Plus l’indice boursier clôture à proximité de ses hauts du jour, et plus cette accumulation a été forte. A l’opposé, si une valeur clôture au-dessous de son point médian pour la journée, c’est qu’il y a eu distribution sur cette journée. Plus la valeur clôture près de ses bas, et plus cette distribution a été forte.

Le second principe est qu’une avancée saine est accompagnée de volumes en hausse et d’une forte accumulation des volumes. Etant donné que les volumes sont le carburant que brûlent les rallyes, il s’en suit qu’un manque de volumes sur rallyes c’est comme avoir moins de carburant pour porter les prix plus haut.

A l’opposé, les déclins sont habituellement accompagnés de volumes faibles, mais se terminant avec des liquidations de type vente panique de la part des investisseurs institutionnels. Dès lors, nous cherchons à voir une reprise des volumes suivie de nouveaux plus-bas sur des volumes en baisse et associés à un début d’accumulation, avant de considérer qu’un creux valide ait pu se développer.

Le troisième principe est qu’en utilisant l’oscillateur de Chaikin, vous pouvez surveiller les flux des volumes entrant et sortant du marché. Comparer ces flux à l’action des prix peut vous aider à identifier les sommets et les creux, à la fois à court et à moyen terme.

Etant donné qu’aucune approche technique ne marche à tous les coups, je vous suggère d’utiliser cet oscillateur avec d’autres indicateurs techniques pour éviter des problèmes. Je suis partisan de l’utilisation d’une enveloppe des prix autour d’une moyenne mobile à 21 jours, ou alors d’un oscillateur de surachat/survente, avec l’oscillateur de Chaikin pour obtenir les meilleurs signaux à court et moyen terme.

    • Le signal le plus important généré par un oscillateur de Chaikin se produit quand les prix atteignent de nouveaux plus hauts (ou de nouveaux plus bas) sur leur oscillation courante, et plus particulièrement quand cela se produit sur un niveaux de surachat (ou de survente), et que l’oscillateur échoue à dépasser son précédent plus haut (ou plus bas) puis se retourne.

    Les signaux dans la direction de la tendance à moyen terme sont plus fiables que ceux qui sont lancés dans la direction opposée.

    Par contre, un plus haut (ou plus bas) confirmé n’implique pas forcément une poursuite de l’action des prix dans la même direction. Je considère cela comme un non-évènement.

     

  1. Une seconde façon d’utiliser l’oscillateur de Chaikin est de considérer tout changement de direction de l’oscillateur comme un signal d’achat ou de vente, mais seulement si c’est dans la direction de la tendance. Par exemple, si nous considérons que tout titre qui se situe au-dessus de sa moyenne mobile à 90 jours est sur une tendance haussière, alors tout retournement à la hausse de l’oscillateur quand celui-ci se situe en territoire négatif, constituerait un signal d’achat seulement si le titre était au-dessus de sa moyenne mobile à 90 jours - pas dans le cas inverse.

  2. Un retournement à la baisse de l’oscillateur quand celui-ci se situe en territoire positif (au-dessus de zéro) serait accepté comme signal de vente si le titre était au-dessous de sa moyenne mobile à 90 jours sur cours de clôture. <Fin de l’article de Chaikin>

    Astuces

    L’utilisateur sophistiqué pourra tester des variations de l’oscillateur de Chaikin en changeant le "3" et le "10" dans la formule suivante Voir page.

    mov( ad(), 3, E) - mov( ad(), 10, E)